Exemples de Dialogues et d’Interrogatoires Policiers : Témoins, Criminels, Complices et Enquêteurs

Introduction 

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Les interrogatoires policiers sont des moments cruciaux dans une enquête.

C’est durant ces échanges que les enquêteurs cherchent à comprendre les événements, à vérifier les témoignages et à découvrir des informations essentielles.

Mais dans l’univers du récit policier, les dialogues ne se limitent pas aux salles d’interrogatoire.

Ils peuvent aussi se dérouler entre criminels, entre complices, ou encore entre témoins, dans des contextes tendus, secrets ou même violents.

Dans cet article, nous allons explorer différents exemples de dialogues policiers, qu’il s’agisse d’interrogatoires menés par des enquêteurs ou de confrontations verbales entre criminels.

Ces échanges mettent en lumière diverses stratégies de communication, des questions posées pour faire craquer un suspect, jusqu’aux discussions où la méfiance et la trahison rôdent entre complices.

À travers ces situations, tu découvriras comment se construisent les dialogues dans le cadre d’un récit policier, avec des questions directes, des non-dits, des aveux, et des tensions parfois explosives.


Trois interrogatoires différents entre un enquêteur et un témoin

Interrogatoire 1 : Vol dans une bijouterie

Enquêteur : Bonjour. Vous étiez sur les lieux du vol ce matin, c’est bien cela ?

Témoin : Oui, j’étais dans la rue, juste en face de la bijouterie.

Enquêteur : Avez-vous vu quelque chose de suspect avant que l’alarme ne se déclenche ?

Témoin : Oui, un homme en manteau noir traînait devant la vitrine depuis un moment.

Enquêteur : Pouvez-vous décrire son visage ou un détail particulier ?

Témoin : Il portait une capuche, mais je me souviens de ses chaussures rouges très voyantes.

Enquêteur : A-t-il fui à pied ou en véhicule ?

Témoin : Il est parti en courant vers une voiture grise qui l’attendait à l’angle.

Enquêteur : Avez-vous vu la plaque d’immatriculation ?

Témoin : Non, c’est allé trop vite. Mais la voiture était une Peugeot, je crois.

Enquêteur : Avez-vous entendu des voix, des cris ?

Témoin : Oui, le bijoutier a crié « À l’aide ! » juste avant que l’homme ne s’enfuie.

Enquêteur : Merci pour votre témoignage, vous nous avez donné des éléments très utiles.

Témoin : J’espère que cela pourra vous aider à le retrouver.

Interrogatoire 2 : Agression dans un parc

Enquêteur : Vous étiez présent au parc lors de l’agression hier soir ?

Témoin : Oui, je promenais mon chien quand j’ai entendu des cris.

Enquêteur : À quelle heure cela s’est-il produit environ ?

Témoin : Un peu après 21 h, juste après que les lampadaires se sont allumés.

Enquêteur : Avez-vous vu l’agresseur ?

Témoin : Oui, un homme avec une casquette, il a poussé quelqu’un violemment.

Enquêteur : Connaissiez-vous la victime ?

Témoin : Non, c’était une femme que je ne reconnais pas, mais elle semblait très effrayée.

Enquêteur : L’agresseur a-t-il volé quelque chose ?

Témoin : Oui, il lui a pris son sac et a couru vers la sortie côté nord.

Enquêteur : Est-ce qu’il y avait d'autres témoins ?

Témoin : Oui, un joggeur s’est arrêté aussi, il a essayé de le poursuivre.

Enquêteur : Auriez-vous reconnu l’agresseur s’il revenait ?

Témoin : Peut-être. Sa voix était grave et il avait une démarche boitillante.

Enquêteur : Merci, nous allons recueillir le témoignage du joggeur aussi.

Témoin : Très bien, je reste à votre disposition s’il faut identifier quelqu’un.

Interrogatoire 3 : Incendie dans un immeuble

Enquêteur : Bonjour, vous habitez bien dans l’immeuble où a eu lieu l’incendie cette nuit ?

Témoin : Oui, au troisième étage. C’est moi qui ai appelé les pompiers.

Enquêteur : Avez-vous remarqué quelque chose d’inhabituel avant que le feu ne se déclare ?

Témoin : Oui, une forte odeur de brûlé vers 2 h du matin, venant du rez-de-chaussée.

Enquêteur : Savez-vous où le feu a démarré exactement ?

Témoin : Les pompiers disent que c’est parti de la buanderie.

Enquêteur : Quelqu’un utilise-t-il souvent cet espace à cette heure-là ?

Témoin : Un voisin y fait parfois sécher son linge la nuit, mais il n’était pas chez lui hier.

Enquêteur : Avez-vous vu quelqu’un entrer ou sortir du local avant l’incendie ?

Témoin : Oui, j’ai vu une silhouette descendre les escaliers en courant, mais je n’ai pas vu son visage.

Enquêteur : Est-ce qu’il y a eu des tensions ou disputes récentes dans l’immeuble ?

Témoin : Oui, plusieurs locataires se plaignaient d’un jeune qui squattait parfois les caves.

Enquêteur : Merci pour ces précisions. Cela nous aidera dans l’enquête.

Témoin : J’espère que vous trouverez le responsable, on a tous eu très peur.


Trois dialogues entre un criminel et son complice, chacun sur un sujet différent

Dialogue 1 : Le cambriolage raté

Criminel : Pourquoi t’as pas coupé l’alarme comme prévu ?

Complice : J’ai essayé, mais le boîtier était différent de celui qu’on m’avait montré.

Criminel : On a passé trois jours à préparer ça ! T’étais censé savoir quoi faire.

Complice : Toi aussi t’as merdé, t’as fait tomber ta lampe frontale sur place.

Criminel : C’était pas grave, j’ai rien laissé d’empreintes. Toi, t’as flippé et t’es parti trop tôt.

Complice : J’ai flippé parce que j’ai entendu une sirène ! Tu voulais qu’on se fasse coincer ?

Criminel : Si t’avais géré ton poste, on aurait eu dix minutes tranquilles.

Complice : C’est pas moi le cerveau du plan, c’est toi. J’ai juste suivi tes ordres.

Criminel : Et t’as tout foiré. On rentre les mains vides à cause de toi.

Complice : On a eu chaud, mais au moins on est pas en taule.

Criminel : On a bossé pour rien. La prochaine fois, je bosserai seul.

Complice : La prochaine fois, trouve-toi un meilleur plan, pas juste un meilleur complice.

Dialogue 2 : La fuite après un braquage

Criminel : Pourquoi t’es pas venu au point de rendez-vous ?

Complice : Y avait un barrage de flics, j’ai dû changer de route.

Criminel : Tu m’as laissé en plan avec le sac de billets !

Complice : J’ai fait le tour par les chemins de terre, j’ai mis deux heures.

Criminel : Et maintenant ils ont mon visage sur les caméras.

Complice : T’avais qu’à mettre ta cagoule comme moi.

Criminel : J’ai paniqué parce que j’étais seul, merci à toi.

Complice : J’ai fait ce que j’ai pu. On va pas se balancer maintenant.

Criminel : T’as intérêt à être clean et à planquer ta part.

Complice : Ma part ? C’est moi qui l’ai planquée, pas toi.

Criminel : On partage, comme prévu. Sinon je parle.

Complice : Si tu parles, tu tombes aussi. On est liés maintenant.

Dialogue 3 : L’incendie volontaire

Criminel : Tu m’avais dit que le bâtiment serait vide !

Complice : Je te jure, il devait l’être. Quelqu’un est revenu plus tôt, c’était pas prévu.

Criminel : À cause de toi, y a un blessé grave maintenant.

Complice : J’ai rien allumé. C’est toi qui as mis le feu.

Criminel : T’étais censé surveiller l’entrée, tu dormais ou quoi ?

Complice : J’ai vu personne entrer. Tu veux rejeter toute la faute sur moi ?

Criminel : Si on tombe, je dirai que t’étais l’instigateur.

Complice : Tu ferais mieux de la fermer. On est tous les deux dans la merde.

Criminel : On aurait pu juste effrayer le proprio, pas tout brûler.

Complice : T’as été trop loin. Moi, je voulais juste l’avertir.

Criminel : Maintenant c’est trop tard. On doit se planquer.

Complice : Ou fuir le pays. Mais tu ferais mieux de me suivre à la lettre cette fois.


Trois Dialogues entre deux enquêteurs, chacun sur un sujet différent

Dialogue 1 : Divergences sur une piste dans une affaire de vol

Enquêteur 1 : Je te dis que le suspect principal, c’est le voisin. Tout pointe vers lui.

Enquêteur 2 : Moi je pense que tu vas un peu vite. Il a un alibi solide.

Enquêteur 1 : Un alibi confirmé par sa femme… Pas très fiable.

Enquêteur 2 : Peut-être, mais les empreintes dans la maison ne sont pas les siennes.

Enquêteur 1 : Et celles qu’on a trouvées dans le jardin ?

Enquêteur 2 : Rien d'exploitable. Faut élargir le champ, pas s’obstiner.

Enquêteur 1 : On n’a pas de temps à perdre à explorer des pistes secondaires.

Enquêteur 2 : Et on n’a pas le droit de faire une erreur judiciaire non plus.

Enquêteur 1 : Je propose qu’on l’interroge à nouveau, juste pour vérifier.

Enquêteur 2 : D’accord, mais en restant neutres. Pas de pression inutile.

Enquêteur 1 : T’inquiète. Je veux juste entendre ses réponses une deuxième fois.

Enquêteur 2 : Alors allons-y. Et cette fois, on enregistre tout.

Dialogue 2 : Soupçons internes dans une affaire de corruption

Enquêteur 1 : Tu trouves pas bizarre que Lemoine ait fermé l’enquête aussi vite ?

Enquêteur 2 : Je m’en doutais que t’allais en parler. T’as quoi comme preuve ?

Enquêteur 1 : Aucune directe, mais son comportement change depuis deux semaines.

Enquêteur 2 : C’est pas une preuve, ça. Faut faire gaffe à ce qu’on dit.

Enquêteur 1 : Je sais, mais le timing est louche. Et les fichiers disparus ?

Enquêteur 2 : Je te l’accorde, ça mérite qu’on fouille discrètement.

Enquêteur 1 : Tu pourrais vérifier les accès aux serveurs ?

Enquêteur 2 : Oui, mais si on se plante, on explose notre carrière.

Enquêteur 1 : Et si on a raison, on couvre une taupe ?

Enquêteur 2 : On va faire ça propre. Et sans en parler à personne pour l’instant.

Enquêteur 1 : Marché conclu. On reste prudents, mais on avance.

Dialogue 3 : Désaccord sur la stratégie d'interrogation d’un suspect

Enquêteur 1 : T’y es allé trop fort avec le suspect ce matin.

Enquêteur 2 : Il se foutait de nous. Il fallait le secouer un peu.

Enquêteur 1 : Sauf qu’il a demandé un avocat. On a tout bloqué.

Enquêteur 2 : Et tu crois qu’il allait avouer avec tes petites questions gentilles ?

Enquêteur 1 : Il suffisait d’un peu de patience. Il commençait à craquer.

Enquêteur 2 : Il jouait la comédie. On n’a pas le luxe du temps.

Enquêteur 1 : Maintenant il est sur la défensive. On a perdu sa confiance.

Enquêteur 2 : La confiance, c’est pas ce qui fait avancer une enquête.

Enquêteur 1 : Peut-être, mais l’intimidation non plus.

Enquêteur 2 : Alors comment tu veux qu’on fasse ?

Enquêteur 1 : On lui met un autre suspect en face. Il parlera pour se protéger.

Enquêteur 2 : OK, on tente ta méthode. Mais pas de douceur excessive cette fois.


Trois interrogatoires entre un enquêteur et un criminel, chacun sur un sujet différent

Interrogatoire 1 : Cambriolage d'une bijouterie

Enquêteur : Où étiez-vous dans la nuit du 3 au 4 mai, entre 2h et 3h du matin ?

Criminel : Chez moi, en train de dormir. Demandez à ma sœur.

Enquêteur : Votre sœur dit qu’elle vous a quitté à minuit. Après, elle ne sait pas.

Criminel : J’ai pas bougé de mon canapé. Je regardais un film.

Enquêteur : Pourtant, on a retrouvé vos empreintes sur la porte arrière de la bijouterie.

Criminel : J’y suis passé deux jours avant. C’est une coïncidence, c’est tout.

Enquêteur : Vous vous êtes fait filmer par une caméra voisine.

Criminel : Alors montrez-moi la vidéo, qu’on en finisse.

Enquêteur : Vous portiez une cagoule, mais votre veste était bien reconnaissable.

Criminel : Beaucoup de gens ont ce genre de veste.

Enquêteur : Pas avec une tache de peinture orange sur la manche.

Criminel : …Faut croire que j’ai été malchanceux cette nuit-là.

Enquêteur : Ou simplement mal préparé.

Interrogatoire 2 : Incendie volontaire d’un entrepôt

Enquêteur : Savez-vous pourquoi votre véhicule a été vu près de l’entrepôt incendié ?

Criminel : J’étais juste de passage. Je ne savais même pas que c’était un entrepôt.

Enquêteur : Vous avez été vu en train d’en descendre avec un bidon à la main.

Criminel : C’était de l’essence pour ma tondeuse. Rien à voir avec un incendie.

Enquêteur : Curieux, parce que l’analyse a révélé des traces d’accélérant identique à celui trouvé sur place.

Criminel : Vous interprétez ce que vous voulez. Moi, j’ai rien brûlé.

Enquêteur : Vous avez des dettes auprès du propriétaire de l’entrepôt.

Criminel : C’est pas un mobile. Juste un mauvais business entre nous.

Enquêteur : Un mauvais business… que vous avez réglé par le feu ?

Criminel : J’vous dis que c’est pas moi !

Enquêteur : On verra si le tribunal vous croit autant que vous-même.

Criminel : Ce tribunal n’a encore rien vu.

Interrogatoire 3 : Trafic de fausse monnaie

Enquêteur : On a saisi plusieurs billets contrefaits chez un de vos contacts.

Criminel : J’y suis pour rien. J’utilise que du vrai argent, moi.

Enquêteur : Pourtant, votre numéro de téléphone apparaît dans ses transactions.

Criminel : Je lui ai juste vendu une console. Rien d’illégal.

Enquêteur : Et pourquoi la console était emballée avec 5000€ en faux billets ?

Criminel : Ça, c’est pas moi. Il a dû les ajouter lui-même.

Enquêteur : Vous êtes déjà connu pour des faits similaires en 2021.

Criminel : Erreurs de jeunesse. J’ai changé.

Enquêteur : Alors pourquoi votre imprimante professionnelle a disparu de chez vous ?

Criminel : Volée… par quelqu’un qui voulait me piéger, peut-être ?

Enquêteur : Vous êtes plein d’imagination. Les juges apprécieront.

Criminel : Tant mieux. Je suis un bon raconteur.

Conclusion 

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Les interrogatoires policiers sont des moments importants pour résoudre les mystères d’une affaire. Ils permettent de rassembler des preuves, de démêler les mensonges et de clarifier les rôles de chaque personne impliquée. En étudiant ces exemples, tu peux mieux comprendre les techniques utilisées par les enquêteurs pour obtenir des informations précieuses. Cela montre l'importance de chaque détail et de chaque réponse dans la recherche de la vérité. Ces interrogatoires sont essentiels pour la justice et permettent de faire avancer les enquêtes, étape par étape.