On est habitué à choisir les choses selon l'apparence. L'œil et l'esprit humain s'attire vers les couleurs, vers les belles formes, vers les bons sons et voix, vers les bonnes odeurs et vers les corps et les surfaces agréables au toucher. Ce sont des caractéristiques du genre humain. Quant à l'emploi de langue, on préfère écouter ou lire des phrases dotées de style et de clarté.
Dans cet article, vous allez apprendre les procédés, les moyens ou les techniques qui vous permettront de produire de bonnes phrases, phrases pourvues de dose stylistique, de t'exprimer brillamment et de refléter une image qui laisse percevoir la qualité de votre réflexion chez le lecteur / l'auditeur.
Commençons !
La comparaison rapproche deux éléments, le comparé et le comparant en utilisant un moyen de comparaison (comme, identique à, tel, ressemble à, est pareil à, semble à, paraître, une sorte de, ...etc.)
Dans cet article, vous allez apprendre les procédés, les moyens ou les techniques qui vous permettront de produire de bonnes phrases, phrases pourvues de dose stylistique, de t'exprimer brillamment et de refléter une image qui laisse percevoir la qualité de votre réflexion chez le lecteur / l'auditeur.
Commençons !
Les figures de style de l'analogie
la comparaison
Exemples :- Il pense comme un philosophe.
- Cette femme avance telle une tortue.
- Cet enfant ressemble à son père.
- "Il pleut dans mon cœur comme il pleut sur la ville.
La comparaison rapproche deux éléments, le comparé et le comparant en utilisant un moyen de comparaison (comme, identique à, tel, ressemble à, est pareil à, semble à, paraître, une sorte de, ...etc.)
la métaphore
Exemples :
La métaphore est une comparaison sans mot de comparaison.
On remplace un mot par un autre présentant avec lui un rapport sémantique.
- Cette femme et une tortue.
- Le cœur pieux est un trésor.
- Le visage est miroir de l'âme.
- Ses mots lents et démesurés.
La métaphore est une comparaison sans mot de comparaison.
On remplace un mot par un autre présentant avec lui un rapport sémantique.
La personnification
Exemples :
Rendre une idée, un objet, un animal, ou une plante un personnage réel.
Remplacer un mot par un autre qui entretient avec le premier un rapport logique, par exemple un objet par sa matière, un contenu par son contenant, la partie par le tout…
On désigne la partie pour faire entendre le tout.
On remplace un mot par une description ou par une explication.
- "La grenouille qui veut se gonfler."(La Fontaine).
- "La fourmi qui refuse l'aumône à la Cigale."(La Fontaine).
- Les murs assourdissants autour de moi criaient.
- "Avec quelle rigueur, destin, tu me poursuis ?" (Jean Racine).
Rendre une idée, un objet, un animal, ou une plante un personnage réel.
Les figures de style de substitution
La métonymie
Exemples :- Les combattants ont croisé le fer.
- Je lisais un Voltaire.
- Boire un verre.
- La salle a applaudi.
Remplacer un mot par un autre qui entretient avec le premier un rapport logique, par exemple un objet par sa matière, un contenu par son contenant, la partie par le tout…
La synecdoque
Exemples :- J'ai rencontré de nouveaux visages.
- De nombreuses mains applaudissaient.
- C'est un troupeau de soixante têtes.
- Des voiles surgirent dans la mer.
On désigne la partie pour faire entendre le tout.
La périphrase
Exemples :- Le septième art. (Cinéma)
- Le roi des animaux. (Lion)
- L'or noir s'épuiserait. (Pétrole)
- Il a visité la Ville Lumière. (Paris)
On remplace un mot par une description ou par une explication.
L'antiphrase
Exemples :- Ton frère est un ange. (pour un frère méchant)
- Quel talent ! C'est la quatrième fois que tu te trompes !
- C'est du propre ! (C'est sale, en réalité)
- Lors d'un match de l'équipe nationale, les rues débordent de monde.
Explications :
On écrit, on dit le contraire de ce que l'on veut écrire ou dire.
Les figures de style d'atténuation / d'amplification
La litote
Exemples :
- "Va, je ne te hais point!" (Corneille) (pour dire je t'aime).
- Ce n'est pas faux !
- Un jeune homme qui n'avait pas l'air très intelligent.
- Pas mal. (pour exprimer qu'il est acceptable)
Explications :
On dit moins pour exprimer plus.
La phrase exprimant une litote étant souvent négative.
L'euphémisme
Exemples :
- Je ne suis pas totalement satisfait de ton travail.
- Il souffre d'une longue maladie. (cancer)
- Les événements d'Algérie (guerre)
- Il est parti pour un monde meilleur. (mourir)
Explications :
On emploie des mots adoucis au lieu d'expressions blessantes.
L'hyperbole
Exemples :
- Il pèse deux tonnes.
- Je vous envoie un mille de baisers.
- Il mourut de honte.
- Ses moindres actions lui semblent des miracles. (Molière)
Explications :
On exagère ; on augmente la vérité des choses.
La gradation
Exemples :
- Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. (Molière)
- Va, cours, vole et nous venge. (Corneille).
- Oh! Oh! Je suis blessé, je suis troué. (Alfred Jarry).
Explications :
On organise les mots dans une phrase de manière croissante ou décroissante.
La paraphrase
Explications :
On donne des explications inutiles.
Les figures de style d'opposition
L'antithèse
Exemples :
- La technologie d'aujourd'hui facilite les tâches lourdes d'hier.
- Loin marche le soleil près de la lune.
- Je vis, je meurs. (Louis Labé).
- Une pureté apparaît dans la saleté de monde.
Explications :
On énonce le(s) mot(s) et leur(s) contraire (s) dans une phrase ou dans un discours.
L'oxymore
Exemples :
- Froides chaleurs.
- Le soleil noir de la mélancolie. (Nerval)
- Une obscure clarté entourait son visage.
- Une belle jeune vieillarde.
Explications :
On approche deux mots de sens contraire.
Les figures de style de construction
Le chiasme
Exemples :
- Un père parlait en bas, en haut dormait son fils.
- Vous êtes aujourd'hui ce qu'autrefois je fus. (Corneille).
- À grand effort, résultat fructueux.
Explications :
On assemblé des groupes de mots ou des phrases structurellement inversés
Phrase 1 : sujet + verbe + CCL Phrase 2 : CCL + verbe + sujet.
Le parallélisme
Exemples :
- ... et jamais je ne pleure, et jamais je ne ris. (Baudelaire)
- Contre vous, contre moi, vainement je m'éprouve. (Jean Racine)
- Celui qui veut vivre la réalité, qui enseigne la justice et qui dit la vérité selon son cœur.
Explications :
On emploie la même syntaxe (construction) pour deux énoncés ou plus.
L'ellipse
Exemples :
- À vingt ans, deuil et solitude. (Victor Hugo)
- Je n'avance guère, le temps beaucoup. (Delacroix)
- Pierre mange des crêpes, Paul des cerises.
Explications :
On supprime un élément de la phrase sans que cela change la signification.
Le parataxe
Exemples :
- Cet étudiant est intelligent, il réussira.
- La tempête éclatait. La pluie inondait les rues.
- Il était libéral, hardi dans ses projets, timide pour sa personne. (Rochefoucauld)
Explications :
On supprime les mots de liaison de la phrase.
Les figures de style de répétition
L'anaphore
Exemples :
- Mon âme est malade aujourd'hui, mon âme est malade d'absence. (Maurice Maeterlinck).
- Trouver des mots forts comme la folie. Trouver des mots couleurs de tous les jours. Trouver des mots que personne n'oublie. (Aragon).
Explications :
On répète un mot ou groupe de mots au début d'une phrase, d'un vers ou d'une proposition.
L'épizeuxe
Exemples :
Ô triste, triste était mon âme. (Paul Verlaine).
Hélas ! Hélas ! Hélas ! Hélas !
Explications :
On répète un mot sans conjonction de coordination.
L'allitération
Exemples :
- Ma mémoire oppose sans cesse mes voyages à mes voyages, montagnes à montagnes ... (Chateaubriand)
- Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes. (Jean Racine)
Explications :
On répète les consonnes pour produire un effet sonore.
Le polyptote
Exemples :
- Beauté, mon beau souci.
- Ce n'était qu'amours, amants, amantes. (Flaubert)
Explications :
On utilise des mots dérivés d'un même radical.
Les figures de style de mise en valeur
L'hypotypose
Exemples :
Cette nuit, je l'ai vu arriver en ces lieux. Triste, levant au ciel ses yeux mouillés de larmes, qui brillaient au travers des flambeaux et des armes. (Britannicus).
Explications :
On présente une description qui touche à l'imagination.
La question rhétorique
Exemples :
- Où est la fidélité ? Où est la loi ? Où est l'humanité ? (Rabelais)
- Dois-je avoir peur de l'examen ? J'ai tout préparé.
Explications :
On énonce une affirmation sous la forme d'une question.
Le dialogisme
Exemples :
"-[...] comme j'insistais [...] tu t'es foutu en rogne : "c'est le prof qui l'a dit : les fractions faut les réduire au dénominateur commun !"" (Chagrin d'école)
Explications :
On présente un dialogue. Cela rend les énoncés plus vivants.
L'apostrophe
Exemples :
- Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! (Corneille)
- Peuple! Écoutez le poète ! (Victor Hugo)
Explications :
On interpelle vivement des personnages ou des choses qu’on personnifie.
L'énumération
Exemples :
- Que la terre, les rivières, le ciel, que toute la nature du monde. (Jean Racine)
- Dans sa trousse, il y a des stylos de couleurs, des gommes et des règles.
Explications :
On dénombre plusieurs éléments. Cela enrichit la phrase.